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Biosecurite

La biosécurité : focus sur les personnes qui entrent en élevage !

Éleveurs, salariés, réparateurs, techniciens, vétérinaires, auditeurs, stagiaires, famille et parfois copains, les dangers potentiels pour mes animaux sont nombreux ! On ne rentre pas dans un élevage de porcs comme dans un moulin, en tout cas on ne doit pas le faire. La gestion des visites doit être réfléchie en amont.

1-Est-il vraiment nécessaire que la personne entre dans l’élevage ?

Pour toute intervention de personnes extérieures, la question doit être posée. Est-ce nécessaire ? Est-ce que je peux réparer moi-même ? Cela oblige à avoir des outils propres à l’élevage et qui permettent de le faire soi-même. La réflexion peut aussi concerner l’introduction de matériel, vecteur potentiel d’agents pathogènes. Par exemple, avoir son propre appareil à échographies est un moyen de limiter les introductions de matériels et de personnes, d’autant plus que ce service présente le risque le plus important.

Quant au technicien, peut-on échanger au bureau sans avoir besoin d’aller voir les animaux ? Le vétérinaire ne peut-il pas faire son autopsie sur le quai d’embarquement plutôt que dans l’élevage ?

Je souhaite faire visiter mon élevage, ne dois-je pas plutôt faire des photos et des vidéos pour le diffuser plus largement ?

Ces pistes de réflexion permettent de faire le tri pour se limiter aux visites en élevage incontournables.

2- Savoir d’où viennent mes interlocuteurs

Bien souvent l’éleveur fait confiance, mais « la confiance n’exclut pas le contrôle ». Faites noter à votre visiteur dans votre registre d’élevage le dernier élevage visité et à quelle date. Au fur et à mesure, chaque interlocuteur prendra conscience de l’importance de ses circuits de visites.

3- Ou se garent-ils ? Ou sont allés leurs véhicules ?

Les voitures comme les camions sont de potentiels vecteurs de contaminants, notamment par les roues. A l’entrée de l’élevage, un parking, ou doit être clairement identifié pour permettre aux véhicules de se garer, défini comme étant la zone externe de l’élevage.

Dans certaines exploitations, des portiques peuvent être installés pour permettre de désinfecter les véhicules à l’entrée. Cf photo jointe.

4- Ce que je propose au « visiteur » pour éviter la contamination ?

  • Une seule porte d’entrée des personnes dans l’élevage, passage obligatoire par un sas sanitaire. Ce sas est clairement identifié et le visiteur peut avertir l’éleveur de sa présence par la sonnette ou le téléphone si des numéros de téléphone de l’élevage sont indiqués.
  • Se laver les mains à l’entrée est obligatoire quel que soit le sas. Il doit comprendre un lavabo. Les mains sont porteuses de nombreuses bactéries.

Se laver et se sécher les mains et se les désinfecter avec une solution hydro-alcoolique

  • Si possible prendre une douche ( tous les élevages ne sont pas équipés). La douche permet de délimiter les zones externe et interne de l’élevage. En l’absence de douche, une séparation physique (exemple banc de séparation) doit matérialiser la zone d’entrée en élevage.
  • Prendre les vêtements de l’élevage : pour les visiteurs potentiels, l’éleveur met à disposition du visiteur les vêtements internes à l’élevage. Après utilisation les vêtements seront lavés à 60°C minimum.
  • En l’absence de ces vêtements le visiteur doit s’équiper de cottes, surbottes, gants, charlotte jetable.

5-Et le personnel de mon élevage, que dois-je lui demander ?

Les règles à appliquer par le personnel doivent être comparables à celles des visiteurs. Vous devez les sensibiliser au risque PPA vis-à-vis de la faune sauvage, en particulier lorsque la personne chasse. Après une partie de chasse : douche obligatoire, lavage des mains et non utilisation des vêtements.

Se donner les règles, les partager et les respecter !
En équipe, et afin d’être en cohérence avec la biosécurité, les équipements présents dans le sas doivent être à la hauteur des obligations et des objectifs fixés. Le gérant doit lui aussi être un exemple dans l’application de ces règles.  « La force de l’exemple », la discussion avec les équipes et la compréhension de ces mesures doivent se faire avec tout le personnel.