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Journées de la Recherche Porcine : le rendez-vous incontournable des acteurs R&D de la filière porcine

Chaque année, les acteurs de la filière porcine se réunissent lors des JRP – Journées de la Recherche Porcine – organisées par l’IFIP et l’INRA. Pendant 2 jours, chercheurs, généticiens, industriels de l’alimentation animale, responsables des pôles amont et aval, enseignants, vétérinaires et techniciens assistent à plus d’une trentaine de communications orales sur des sujets d’actualité porcine : Économie, Santé Animale, Conduite d’Élevage, Bien-Être, Alimentation, Environnement, Logement, Reproduction, Génétique, Qualité des Produits…

Ces journées permettent la diffusion rapide auprès des partenaires de la filière des résultats de la recherche pouvant avoir des applications directes, afin de contribuer à la compétitivité de cette filière tout en répondant aux nouvelles demandes sociétales : respect de l’environnement, bien-être des animaux et sécurité alimentaire des produits proposés aux consommateurs.

Les travaux de recherche présentés proviennent de différents organismes français : INRA, IFIP, ANSES, Chambres d’Agriculture, ARVALIS, Ecoles vétérinaires, IRSTEA… ainsi que de différentes organisations étrangères : le Centre wallon de Recherches agronomiques sur des thématiques Bien Être Animal, le Département Sciences Animales de l’Université de Laval au Québec sur des projets de recherche en alimentation animale, ou bien une délégation européenne pour la présentation du projet Treasure qui œuvre au développement de filières durables basées sur les races locales.

Une cinquantaine de posters sont également affichés pour participer à la diffusion d’autres résultats et mettre en lumière certaines initiatives n’émanant pas des organismes de recherche habituels. Le Réseau Cristal, et plus précisément le Docteur Vétérinaire Dominique MARCHAND du site de Vitré, a ainsi présenté les résultats de deux essais terrain portant sur l’intérêt des acides gras estérifiés comme outil thérapeutique préventif face aux pathologies du sevrage ou pour augmenter les performances de croissance hors contexte sanitaire.

La question « Bien-être » a été à l’honneur de ces 51ème JRP, dans un contexte sociétal toujours plus présent sur cette thématique. Nous vous présentions récemment les résultats d’une étude terrain menée par le Docteur Vétérinaire Alexis NALOVIC du site de Vitré, et portant sur la socialisation des porcelets en Maternité. De tels essais sont actuellement mis en œuvre par divers organismes de recherche montrant l’intérêt d’une telle méthode de socialisation. Le Centre de recherches agronomiques de Wallonie s’est intéressé à cette technique en se focalisant sur le comportement des truies et des porcelets en maternité, en comparant un groupe de 12 truies où 3 cases de maternité communiquent et un groupe témoin. Aucune différence significative n’a été observée entre les 2 groupes concernant le poids des porcelets la veille du sevrage et l’homogénéité, la mortalité en maternité ou concernant les performances des truies ou de l’agressivité à l’égard de porcelets étrangers. Les porcelets sociabilisés, malgré un plus grand comportement d’exploration, tendent à téter leur propre mère.

Parmi les posters, on retrouve une étude similaire de l’Université de Gand en Belgique qui s’est intéressée cette fois au suivi des performances en post-sevrage : un gain de poids à 1 semaine post-sevrage supérieur de 33% ainsi que moins de lésions cutanées sont à noter pour le groupe sociabilisé, rejoignant nos conclusions d’une réduction drastique du stress au sevrage pour des porcelets se connaissant.

Un important travail est actuellement fait sur la modélisation des besoins nutritionnels des animaux et notamment des truies, dans une approche d’alimentation de précision : l’idée est d’alimenter certaines catégories d’animaux de manière quasi individualisée pour répondre au mieux à leurs besoins précis. Dans ce sens, des techniques de mesures de l’activité physique se développent, comme l’utilisation d’un accéléromètre, fixé à l’oreille de l’animal, pour quantifier le temps passé à différentes activités.  Dans le cadre du projet PIGWATCH, l’INRA a présenté une étude similaire portant sur cette même technique mais dans le suivi de comportements délétères du porc, tels que des bagarres.

Déjà présenté lors du congrès de l’AFMVP – Association Française de Médecine Vétérinaire Porcine – une étude terrain portant sur l’évaluation de la prise colostrale a suscité beaucoup d’intérêt. Et pour cause, elle propose d’évaluer ce facteur décisif grâce à deux pesées : une première à la naissance et une seconde 24h plus tard. Ce gain de poids à 24h est directement corrélé à la prise colostrale. Différents seuils existent selon le poids de naissance. L’étude pilotée par IDT Biologika devrait rapidement aboutir à un protocole applicable sur le terrain, que vos vétérinaires EPIDALIS ne manqueront pas de vous proposer si cette évaluation est pertinente dans votre élevage.

POSTER L’intérêt d’acides gras estérifiés-facteur de croisseur-DM-GL